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La CSRD en restauration collective : décryptage et opportunités

Depuis son entrée en vigueur en janvier 2023, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) redéfinit les règles du jeu pour les entreprises européennes, y compris dans un secteur essentiel et impactant : la restauration collective. Bien plus qu’une contrainte administrative, la CSRD offre une véritable opportunité pour transformer les pratiques et répondre aux attentes croissantes en matière de responsabilité sociétale.


Dans cet article, découvrez comment la CSRD impacte la restauration collective, quels défis elle pose, et surtout, comment en tirer parti pour renforcer votre compétitivité et valoriser votre image.


Qu’est-ce que la CSRD et pourquoi est-elle cruciale pour le secteur CHR ?

La CSRD, qui remplace la directive NFRD, vise à élargir et approfondir le reporting ESG (environnement, social et gouvernance) des entreprises.


Elle impose une transparence accrue sur l’impact des activités économiques, avec un accent particulier sur le développement durable.


Dans la restauration collective et globalement dans le secteur CHR, secteur très exposé aux enjeux environnementaux et sociaux, cette directive se veut agir comme un levier de transformation.


Entreprises concernées

  • Les grandes entreprises : plus de 250 employés, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 20 millions d’actifs.

  • Les PME cotées (à partir de 2026).

  • Les sous-traitants collaborant avec ces entreprises, dont les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.


La restauration hors domicile au prisme de la CSRD

1. Une transition vers des pratiques durables

La restauration hors domicile, et notamment la restauration collective est au centre des attentes environnementales :

  • Empreinte carbone élevée due à la production et au transport des denrées.

  • Gestion des ressources (eau, énergie) souvent perfectible.

  • Quantité importante de déchets alimentaires.

S’adapter à la CSRD implique d’évaluer et de réduire ces impacts, par exemple en adoptant des menus bas-carbone et des solutions de réduction des pertes alimentaires.


2. Approvisionnement éthique et local

Le secteur est encouragé à :

  • S’approvisionner en produits locaux, bio ou certifiés.

  • Établir des partenariats avec des producteurs responsables.

  • Garantir la transparence sur les circuits alimentaires.

  • Communiquer et influencer des choix de menus plus durables

Ces engagements répondent aux attentes des consommateurs et renforcent la confiance des parties prenantes.


3. Lutte contre le gaspillage alimentaire

Avec près de 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année en Europe, la restauration collective doit se mobiliser. La mise en œuvre d’outils de suivi, d’ajustements des portions et de partenariats avec des associations caritatives devient incontournable.


4. Enjeux sociaux et bien-être des collaborateurs

La CSRD intègre également la dimension sociale. Dans un secteur employant une main-d'œuvre diversifiée, souvent précarisée, les priorités incluent :

  • La formation continue des équipes.

  • L’amélioration des conditions de travail.

  • La promotion de la diversité et de l’inclusion.


Les défis : se conformer tout en innovant


1. La collecte des données ESG

Un des premiers obstacles pour les entreprises réside dans la mise en place d’outils efficaces pour mesurer et structurer les données nécessaires au reporting.


2. Investir pour mieux performer

La conformité à la CSRD peut nécessiter des investissements en :

  • Technologies (capteurs pour surveiller la consommation énergétique, outils d’analyse des données).

  • Expertise externe (audits, formation à la durabilité).


3. Adapter l’offre afin de répondre aux exigences

Les exigences en matière de durabilité imposent une reconfiguration des menus : davantage de protéines végétales, une gestion intelligente des stocks et une transparence accrue envers les clients.


Les opportunités : Pourquoi la CSRD est un atout stratégique

Plutôt qu’un fardeau, la CSRD peut devenir un véritable levier de différenciation pour les acteurs de la restauration collective :


1. Renforcer la relation client grâce à la transparence

Dans un contexte où les consommateurs recherchent des solutions durables, communiquer sur des engagements concrets en matière d’ESG crée une valeur ajoutée différenciatrice.


2. Réaliser des économies grâce à l’optimisation

  • Réduction des pertes alimentaires.

  • Rationalisation de l’utilisation des ressources.

  • Meilleure gestion des coûts énergétiques.


3. Accéder à de nouveaux marchés

Les appels d’offres publics et privés intègrent de plus en plus des critères ESG. Être conforme à la CSRD permet de répondre à ces nouvelles exigences et de capter des marchés en forte croissance.


Mise en œuvre : par où commencer ?

  1. Réaliser un état des lieux de vos pratiques actuelles : Quelles sont vos forces et vos faiblesses en matière de durabilité ?

  2. Former vos équipes : Impliquez vos collaborateurs à tous les niveaux pour assurer une transition fluide.

  3. Établir des priorités claires : Fixez des objectifs réalistes et mesurez vos progrès.

  4. Investir dans des partenariats stratégiques : Collaborez avec des experts en conformité et des fournisseurs engagés.


L’avenir de la restauration collective à l’ère de la CSRD

La CSRD est bien plus qu’une réglementation : elle redessine les contours d’un secteur en pleine mutation. Adopter une stratégie ESG proactive, c’est non seulement répondre à une obligation légale, mais aussi se positionner en leader dans un marché de plus en plus exigeant.


Votre prochaine étape

Pour transformer la CSRD en opportunité : évaluez votre empreinte actuelle, engagez vos équipes dans la transition et développez des pratiques qui feront de vous un acteur clé du changement.


Questions fréquentes (FAQs)

1. À partir de quand la CSRD s’applique-t-elle dans la restauration collective ?

La CSRD s’applique progressivement depuis janvier 2023, avec des délais spécifiques pour les PME cotées (2026) et les grandes entreprises déjà concernées.

2. Comment réduire l’impact environnemental en restauration collective ?

En intégrant des produits locaux, en limitant le gaspillage alimentaire et en réduisant l’empreinte carbone des approvisionnements.

3. Quels outils utiliser pour suivre les données ESG ?

Des logiciels spécialisés en reporting durable, des capteurs pour surveiller la consommation énergétique et des systèmes de gestion des stocks. L'outil FoodPrint peut également vous aider.

4. La CSRD impacte-t-elle les petites entreprises de restauration ?

Indirectement, oui, car elles collaborent souvent avec des entreprises soumises à la directive.

5. Quels avantages concrets peut-on tirer de la CSRD ?

Amélioration de l’image de marque, réduction des coûts opérationnels et accès à de nouveaux marchés.

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