Le monde de la restauration collective est en pleine mutation. Avec l'arrivée de nouvelles réglementations, les établissements de service public comme ceux du secteur privé doivent s'adapter pour offrir des repas plus durables et de qualité.
Quels sont les changements à venir en 2024 et comment impacteront-ils nos assiettes ?
Le bilan des obligations précédentes
Jusqu'à présent, les restaurants collectifs du secteur public étaient soumis à certains critères pour promouvoir une alimentation durable et de qualité.
Ces obligations incluaient :
La fourniture d'au moins 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % issus de l'agriculture biologique, mesure initiée par la loi Egalim. Les établissements devaient afficher clairement ces taux et informer les convives en conséquence.
La mise en place d'un plan de diversification des protéines et de menus végétariens réguliers était exigée, tout comme la lutte contre le gaspillage alimentaire et l'interdiction des bouteilles d'eau en plastique dans la restauration scolaire.
Les nouveautés pour 2024
À partir du 1er janvier 2024, le cap est mis encore plus haut.
Les restaurants collectifs devront désormais :
Intégrer au moins 60 % de produits durables et de qualité dans les catégories "viandes" et "poissons". Pour les restaurants de l'État et des établissements publics, le taux visé sera même de 100 %.
Attention, les exigences qui étaient jusqu'ici obligatoires pour les restaurants publics s'étendent à tous les restaurants collectifs, y compris ceux des entreprises privées, qui devront également suivre le plan pluriannuel de diversification des protéines. Auparavant, ces établissements étaient uniquement concernés par les obligations d'information des convives et de lutte contre le gaspillage alimentaire.
Impact et perspectives
Ces changements reflètent une prise de conscience croissante de l'importance d'une alimentation responsable et respectueuse de l'environnement. En augmentant la part de produits durables, ces mesures visent à réduire l'empreinte écologique de la restauration collective tout en garantissant la qualité nutritionnelle des repas.
Pour les restaurants, cela implique une adaptation de leurs menus et de leurs sources d'approvisionnement. La diversification des sources de protéines et l'incorporation accrue de produits biologiques sont autant de défis que d'opportunités pour innover et répondre aux attentes d'un public de plus en plus soucieux de l'origine et de la qualité de son alimentation.
Plusieurs initiatives permettent de naviguer dans cette transition de manière sereine.
FoodPrint propose par exemple un suivi simple, précis et régulier des indicateurs de durabilité, un affichage environnemental ludique et pédagogique pour les convives, et des événements d'information sur l'alimentation saine et durable toute l'année.
Les nouvelles réglementations de 2024 marquent une étape importante dans l'évolution de la restauration collective vers plus de durabilité et de qualité. En adoptant ces pratiques, les restaurants collectifs jouent un rôle crucial dans la promotion d'une alimentation saine et respectueuse de l'environnement, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et à la protection de nos ressources naturelles.