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Manger moins de viande : le levier le plus efficace pour réduire l'impact de notre alimentation

Dernière mise à jour : 18 avr.

On se demande souvent comment diminuer notre impact sur l'environnement avec des gestes de tous les jours. Et si la solution se trouvait dans notre assiette ?


Avec 14,5% des émissions mondiales de GES (source : FAO), l'élevage fait partie des bêtes noires pour notre planète.

Si l'on ne s'y connaît pas, ces chiffres ne nous parlent généralement pas. Mais si on vous dit qu'un plat à base d'agneau équivaut à un trajet de 30km en voiture, à défaut d'un plat végétarien qui en équivaut seulement 2, ça vous parle plus ?


Ainsi, diminuer sa consommation de viande est un des gestes les plus simples et efficaces pour limiter son impact sur l'environnement.




Couscous végétarien



État des lieux rapide


Passée de 70 millions de tonnes dans les années 60, à 330 millions de tonnes en 2018, la production mondiale de viande ne va cesser de s’accroître pour atteindre les 524 millions de tonnes en 2080 (selon la FAO) en lien avec l'élévation du niveau de vie.


Pour donner une idée numérique des émissions de gaz à effet de serre que cela engendre, l'élevage émet 7 milliards de tonnes d'eCO2 par an. Sachant qu'un français émet environ 12 tonnes de CO2 par an, cela représenterait l'émission annuelle d'environ 583 000 français.


Par ailleurs, la viande ne représente que 18% des calories de notre assiette en moyenne, et n'a pas de réel impact positif sur notre santé.

Autrement dit, l’élevage produit beaucoup de gaz à effet de serre alors qu'il ne compose qu'une petite partie de notre assiette.


Pas d'inquiétude pour les amateurs de viande, la solution n'est pas forcément de radicalement changer nos habitudes alimentaires.

Il existe beaucoup d'alternatives à commencer par mieux choisir sa viande (le type de viande et la provenance). Préférer le poulet et la dinde à l'agneau ou au boeuf par exemple, permet de diviser par 5 les émissions de son assiette.


En effet, toutes les viandes n'ont pas le même impact environnemental, les animaux ayant des besoins vitaux et des systèmes digestifs différents.


Ainsi, il suffit en fait seulement de changer quelques habitudes du quotidien pour considérablement améliorer notre impact environnemental. Tout ça sans se priver de nos plaisirs !



une maman qui fait la cuisine


 

Les programmes européens mis en place pour favoriser l'alimentation durable


A plus grande échelle, nos pays se sont aussi penchés sur le problème et se sont mobilisés pour initier des changements.

Accès sur l'alimentation, certains programmes se sont ainsi déjà déployés, en voici deux exemples :


Le Life Beef Carbon est un programme européen de lutte contre le changement climatique en lien avec l'élevage bovin. Il a pour but de promouvoir des systèmes d'élevages et de pratiques innovantes afin d'assurer la durabilité technique, économique, environnementale et sociale des élevages bovins.


Piloté par l'Institut de l'élevage, ce programme est un projet de recherche mené dans 4 pays (France, Irlande, Espagne et Italie) sur la période de 2016 à 2021. En France 1700 fermes avec 200 techniciens ont participé à ce projet.

Les deux principaux objectifs du programme sont de :

– Réduire de 15% en 10 ans l'empreinte carbone de la production de viande de bœuf.

– Définir un plan d'action national bas carbone pour la filière bovine et analyser la faisabilité économique et sociale de la mise en place d'un plan carbone.


Après analyse des sources d' émission de carbone, les différents élevages engagés ont donc du adopter une nouvelle stratégie d'élevage. Cela passe par exemple par l'alimentation du bétail davantage axée sur les prairies et les forages déjà sur place, la taille de troupeaux à alléger avec les animaux improductifs, et l'engrais à constituer sur la base des déjections animales recyclés.


Le programme étant clôturé depuis 2021, il est possible d'avoir accès au retour sur l’expérience. Le 24 Novembre 2021 s'est déroulé le séminaire final du Life Beef Carbone et c'est un bilan plein d'espoir qui y a été constitué. En effet, il en ressort que les élevages ayant la plus faible empreinte carbone sont aussi les plus performants. Plutôt bon signe, non ? Depuis lors, des fiches techniques sous forme de mode d'emploi ont été publiés sur l'Institut de l'Elevage pour encourager toutes les exploitations à suivre ce train en marche.


C'est donc sur une large communication à travers des sites web, des journées portes ouvertes, des activités (etc...) qu'a été placé l'espoir de changer le système général des élevages bovins en France.



Un agriculteur avec sa vache



Le LIFE Carbon Farming, lui, est un programme européen plus général qui a pour but de réduire de 15% l'empreinte carbone des exploitations en général, et par le même biais, optimiser le stockage carbone (=capture des gaz à effet de serre dans l'atmosphère afin de réduire le réchauffement climatique).


La finalité serait de pouvoir créer un cadre législatif pour certifier les techniques d'élimination des GES.

Ce programme propose un financement des agriculteurs sur 6 ans en fonction de la réduction de leur empreinte carbone. Le revenu attendu par exploitation est de 6 000 à 12 000€.

Développé dans 6 pays différents: l'Allemagne, la Belgique, l'Irlande, l'Espagne, l'I'italie et la France ; il touche sur notre territoire 700 fermes réparties en 7 régions.


Ce programme à pris racine en 2021, et est toujours en cours actuellement. C'est en 2027 que nous pourrons en dresser le bilan.


Si vous voulez en savoir encore plus sur les outils qui existent à notre échelle et sur les initiatives menées à l'échelle européenne, n'hésitez pas à vous inscrire à la Newsletter des acteurs du changement alimentaire juste ici :




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